La naissance du musée – Les Esterhazy
Jusqu’au 15 septembre 2011
[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-BILLET-JUMELE-ROMANOV—ESTERHAZY-ROHES.htm]
[amazon_link id= »2358670170″ target= »_blank » ]ACHETER LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION SUR AMAZON.FR[/amazon_link]
Pinacothèque de Paris, 28 place de la Madeleine 75008
La jeune Pinacothèque de Paris (créée il y a trois ans) ouvre un nouvel espace (à l’angle de la rue Vignon et de la rue de Sèze) dédié à sa collection permanente. Prétextant la naissance d’un nouveau musée à Paris, Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque, s’interroge sur le sens de la constitution de collections à travers deux exemples historiques: les Romanov en Russie et les Esterhazy en Hongrie.
Les Esterhazy, grande famille nobiliaire hongroise dont les origines remontent au Moyen-Age, servent l’Empire Austro-Hongrois dans l’Armée et l’Administration. Au XVIIe siècle, le grand palatin Paul (1635-1713) et Nicolas Ier dit le Magnifique (1714-1790) constituent leur collection d’art, gage de leur magnificence. La collection atteint son apogée avec Nicolas II (1765-1833), qui laisse à sa mort 1156 tableaux.
Dès l’origine, Nicolas II organise sa collection par école. Le parcours de l’exposition restitue cette volonté.
Le visiteur entre ensuite dans un curieux cabinet d’amateur, regroupant des oeuvres appartenant à la nouvelle collection de la Pinacothèque. La surprise est grande. Dans une volonté de ne pas sanctuariser des chefs-d’oeuvre, Marc Restellini a imaginé un accrochage des plus audacieux. Le résultat est déroutant mais ô combien sensible! Les oeuvres sont rassemblées non par courant artistique ou chronologique mais par rapprochement esthétique. Ma salle préférée: celle où une statue d’ancêtre masculin Jaraï (Hauts Plateaux du Viêtnam) côtoie une toile originale de Munch représentant une femme à sa toilette.
Monet, Soutine, Modigliani, Vuillard, Bonnard, Pollock, etc. font tous acte de présence.
Eclectique, cette collection dispose d’un fort pouvoir émotif.
Si je devais refaire le parcours, je le ferai dans le sens inverse, c’est à dire en commençant par la collection des Esterhazy pour finir par celle des Romanov, à laquelle j’ai été plus sensible. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’oeuvres que l’on pourrait qualifier de must-see!