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L’Eclat de la Renaissance italienne

Tissages d’après Raphaël, Giovanni da Udine, Jules Romain

Jusqu’au 24 juillet 2011

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-L-ECLAT-DE-LA-RENAISSANCE-ITALIENNE-LECLA.htm]

Galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobleins 75013

Sublimes tapisseries issues de la collection de Louis XIV. Une vingtaine d’entre-elles, dont les modèles ont été donnés par trois artistes fondamentaux de la Renaissance italienne, Raphaël (1483-1520), Giovanni da Udine (1487-1564) et Giulio Romano dit Jules Romain  (1499-1546), est actuellement exposée à la Galerie des Gobelins. A ne pas rater.

L’exposition présente des tapisseries du XVIe siècle (Le Triomphe des dieux, d’après Giovanni da Udine, ou Le Tournoi, création florentine du XVIe siècle avec les armes de la famille des Médicis) et du XVIIe siècle.
Les tissages du XVIe des collections royales ont quant à eux été presque tous brûlés à la Révolution. Mais ils ont pu être prolongés par de magnifiques tissages des Gobelins. Le nombre des tissages effectués au XVIIe siècle atteste du rayonnement de la Renaissance italienne dont l’éclat perdure jusqu’alors.

Raphaël (Urbino 1483 – Rome 1520) est considéré comme le plus grand artiste de la Renaissance italienne.
Il a su, au cours de sa brève carrière, créer une méthode, un style, un répertoire d’images qui ont nourri l’art européen jusqu’à Ingres et Delacroix. On lui doit huit cartons de tapisseries sur le thème des Actes des Apôtres, conservés aujourd’hui au Victoria and Albert Museum de Londres. De nombreux tissages d’après les originaux ou d’après des copies des cartons ont été exécutés tout au long des XVIe et XVIIe siècles, dans diverses manufactures (Bruxelles, Mortlake près de Londres, les Gobelins).
Ici, les commissaires de l’exposition, Arnauld Brejon (directeur des collections du Mobilier national) et Arnaud Denis, ont volontairement choisi de montrer un tissage peu connu de quatre tapisseries extraites de cette tenture : La Lapidation de saint Etienne, La Conversion de saint Paul, L’Aveuglement d’Elymas, La Prédication de saint Paul.

De Raphaël à Giovanni da Udine, le visiteur observe le passage de la peinture d’Histoire à une peinture plus décorative.
Giovanni da Udine est un de ces artistes attachés à Raphaël dès la fin des années 1510. Il introduit aux Loges du Vatican le décor de grotesques, en imitant celui de la Maison dorée de Néron à Rome.
De cet artiste, l’exposition présente deux tapisseries rehaussées d’or sur le thème du Triomphe des dieux. Elles sont tissées à Bruxelles vers 1570 d’après des cartons fournis par Giovanni da Udine. Le décor de grotesques est très varié : des architectures filiformes et végétalisées, un vocabulaire ornemental composé de plantes et d’animaux, mais aussi de monstres tels que griffons, sphinges et centaures.

Quant à Jules Romain (Rome 1499-Mantoue 1546), sans doute le plus important des élèves de Raphaël, il est connu pour ses réalisations du Palais du Té à Mantoue (autour des années 1530). Mais il est aussi l’auteur de cartons de tapisseries, dont plusieurs sont conservés au Louvre, qui ont été tissées à Bruxelles au XVIe siècle puis aux Gobelins un siècle plus tard.
Les tapisseries présentées dans l’exposition, tissées vers 1685, atteignent certainement le niveau de qualité que possédaient les originaux du XVIe siècle. Jules Romain excelle dans trois tentures:  Constantin, Les Fruits de la Guerre et L’Histoire de Scipion.

Les oeuvres sont d’autant plus merveilleuses à contempler qu’elles sont mises en valeur par une scénographie moderne.  Oyez Oyez spectateurs contemporains, ne craignez pas d’aller admirer d’antiques pièces en fibre végétale!

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