Site icon Artscape

Exposition hirsute!

Cheveux chéris – Frivolités et trophées

Jusqu’au 14 juillet 2013

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee-DROIT-D-ENTREE-AU-MUSEE-BRANL.htm]

Musée du quai Branly, Paris VII

 

« Hirsute » – premier mot de l’éditorial d’Yves Le Fur, commissaire de « Cheveux chéris – Frivolités et trophées », présentée au musée du quai Branly. Et telle est bien l’impression que donne cette exposition singulière!

Sujet universel, l’exposition ne manque pas d’en montrer les paradoxes. « Au contraire de la robe animale, la chevelure humaine dans sa diversité de matières épaisses, lisses, crépues… doit être créée, construite, façonnée. C’est pourquoi, elle est à ce titre support d’expression et de communication des individus et des sociétés, marqueurs d’une multiplicité de socialités », commente Yves Le Fur.

Si la texture des cheveux et leur mise en forme est plurielle, la coiffure se fige selon des normes sociales, politiques et religieuses. Ainsi les cheveux tondus indiquent-ils autant le renoncement (religieuses entrant dans un ordre) que la rébellion (skinheads) ; les cheveux longs sont le symbole de l’artiste, du clochard, de l’ermite mais aussi des Rois Francs.

Autre paradoxe, les cheveux confèrent un pouvoir de séduction ou générer de la répulsion. Observez les têtes trophées tsantsas, fabriquées par certaines tribus jivaros (Equateur) ou la chevelure des veuves de Madagascar qui n’avaient pas le droit de se laver pendant un an – et vous n’aurez aucune envie de succomber à leur charme!

Une exposition inégale, présentant des oeuvres fortes (intéressante confrontation de bustes en marbre blanc et en bronze) et d’autres plus frivoles (Danse du scalp d’Annette Messager) pour traiter d’un thème finalement assez connu. La juxtaposition de plus de 280 oeuvres donne l’impression que l’exposition part dans tous les sens.

Quitter la version mobile