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Les femmes de Bourdelle

Le musée Bourdelle poursuit sa programmation sur le thème de l'atelier avec "Bourdelle intime". Cette fois-ci par le prisme de la famille. Création et naissance sont les corollaires de cette perspective centrée sur la dimension intérieure.

Bourdelle intime

Jusqu’au 16 mars 2014

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Musée Bourdelle, 18 rue Antoine Bourdelle, Paris XV

 

Le musée Bourdelle poursuit sa programmation sur le thème de l’atelier avec « Bourdelle intime ». Cette fois-ci  par le prisme de la famille. Création et naissance sont les corollaires de cette perspective centrée sur la dimension intérieure.

L’exposition présente une sélection de photographies en noir et blanc inédites – l’artiste et sa famille ont conservé un fonds de près de 15.000 images – témoignant du début de carrière parisien de Bourdelle et de sa vie familiale dans l’atelier. Car l’artiste s’inspire en premier lieu de ses proches pour réaliser d’émouvantes sculptures.

Originaire de Montauban, Antoine Bourdelle fait l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse puis de Paris dans les années 1880. Il s’installe impasse du Maine (aujourd’hui rue Antoine Bourdelle) en 1885 dans le quartier d’un Montparnasse encore à moitié champêtre et fourmillant d’artistes. Eugène Carrière et Jules Dalou sont ses proches voisins tandis que Matisse et Rodin viennent régulièrement lui rendre visite.

Les parents d’Antoine le rejoignent. Son père, menuisier-ébéniste, ouvre un commerce sur rue. Bourdelle développe son activité et occupe une dizaine d’ateliers – en partie préservés aujourd’hui – du n° 16 au n° 18 de l’impasse.

L’exposition permet de découvrir que l’artiste pratique non seulement la sculpture mais également la peinture et le dessin. Il représente surtout ses femmes, Stéphanie Van Parys qu’il épouse en 1903 puis Cléopâtre Sevastos en 1912. Elles lui inspirent ses productions les plus abouties (Pénélope, Les Pommes, Femme bras dans le dos, Femme sculpteur au repos).

Bourdelle aura deux enfants de chaque femme. Pierre (1901-1966) deviendra sculpteur et peintre aux Etats-Unis, hors de l’ombre de son père. Rhodia (1911-2002), surnommée « Amourette » ou « Poucette », fille adorée d’un père âgé, consacrera sa vie à la préservation et à la diffusion de l’oeuvre de Bourdelle. Avec sa mère Cléopâtre, elle est nommée conservateur à vie du musée Bourdelle, inauguré en 1949.

 

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