Vers une nature urbaine

La Ville fertile

Jusqu’au 24 juillet 2011

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-LA-VILLE-FERTILE-FERTI.htm]

Cité de l’architecture & du patrimoine, 1 place du Trocadéro 75116

Sept milliards d’habitants aujourd’hui, onze milliards en 2050. Le modèle de la ville des Trente Glorieuses est déjà remis en cause. Le zoning urbain – avec des espaces dédiés à l’habitat, d’autres à l’activité économique, le tout soumis au diktat de la circulation de la voiture – n’a plus d’avenir. Alors comment répondre à la croissance démographique ? C’est autour de cette problématique majeure du XXIe siècle, de la nécessité d’un développement « vert », que la Cité de l’architecture & du patrimoine organise une réflexion sur la ville de demain – la  » Ville Fertile ».


Deux ans après la présentation des dix équipes d’architectes sélectionnées dans le cadre de la consultation sur le Grand Paris, la Cité met en valeur le nouveau rôle des architectes travaillant main dans la main avec les paysagistes (ou cumulant les deux qualifications) et les urbanistes.

Le défi est majeur. Il s’agit d’assurer un meilleur transport des personnes et des marchandises pour éviter la ségrégation sociale, de valoriser les identités culturelles de chacun alors que nos métropoles modernes tentent de nous rendre uniforme, tout en maintenant une croissance qui préserve l’environnement. Bref, construire une planète viable en mettant l’intelligence humaine au service de la planète et non l’inverse.

Aujourd’hui, la nature envahit de nouveau l’imaginaire collectif. Elle représente l’objet d’un désir, à la fois promesse, luxe et espoir. Prairies suspendues, jungles flottantes, polders sousmarins et forêts urbaines s’infiltrent dans les replis de la ville. Ces paysages hybrides deviennent, sous la main de l’homme et de la nature, des milieux vivants. Ils créent de nouvelles symbioses qui ouvrent d’autres voies au développement urbain.

La « ville fertile » est un projet de société très moderne. Il repose sur un pacte culture/nature qui permettrait aux hommes d’habiter leur monde en accord avec toutes formes de vie, et plus précisément avec les milieux naturels.
Il ne s’agit plus d’embellir ou d’assainir la ville comme ce fut le cas aux XVIIIe et XIXe siècles en multipliant les espaces verts, ni d’entretenir des confrontations archaïques ville/nature, minéral/végétal.
L’enjeu contemporain consiste à penser la ville comme un grand milieu vivant, à l’inscrire dans son environnement naturel, dans son territoire même, et d’en respecter les règles de fonctionnement et d’équilibre dont on a cru, à tort, pouvoir s’extraire.

Conçue en deux parties, l’exposition est confiée à Nicolas Gilsou (architecte, Grand Prix de Rome en 1999, il assiste Gilles Clément pour la réalisation des jardins du musée du quai Branly et travaille entre 2003 et 2010 au jardin d’Erik Orsenna en Bretagne) pour la thématique, « la nature: objet du désir ».

La seconde partie, « la fabrique du payage », est mise en scène sous forme d’ateliers par Michel Péna (paysagiste DPLG, auteur du jardin Atlanatique au-dessus de la Gare Montparnasse en 1994, il travaille actuellement sur le premier éco-quartier à Paris et les Pelouses d’Auteil, dernier grand parc parisien).

A la fois onirique et pratique, cette exposition pose d’importantes questions sur la ville de demain. Elle donne des clés de compréhension tout en laissant réfléchir le visiteur. Car à mes yeux il reste un problème fondamental: les nouvelles structures urbaines sont sûrement plus écologiques mais les architectes n’ont pas toujours un goût esthétique des plus sûrs. Il n’y a qu’à voir comment s’intègre dans l’environnement le récent Institut Français de la Mode à Paris, quai d’Austerlitz, ce serpent d’un vert hideux… Alors, comment se reconnaître dans le choix des « experts », comment vivre en adéquation au milieu de bâtiments répulsifs?

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Une réponse à Vers une nature urbaine

  1. Solweig von Kleist dit :

    Cette affiche me choque profondément.
    Qu’est-ce que nous voyons? Un paysage urbain
    avec plein de traînées d’avions, justement ceux qui couvrent
    notre ciel avec des nuages artificiels (aussi connu sous le nom de CHEMTRAILS).
    Je voudrais demander à l’équipe qui a dessiné ces affiches de se renseigner sur le sujet- ou alors cela a fait partie de la commande?
    Pourriez vous nous éclairer sur l’origine de cette affiche?
    En vous remerciant,

    Solweig

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