Sublimes photographies de Willy Maywald au coeur du Marais

Modèle de Schiaparelli, place Vendôme, Paris, 1949, Collection musée Carnavalet - (c) Association Willy Maywald/ADAGPWilly Maywald: Le Pari(s) de la Création

Jusqu’au 30 septembre 2007

Musée Carnavalet, 23 rue de Sévigné 75003, 01 44 59 58 58, 7€

Plus de 300 photographies de Willy Maywald (1907-1985), artiste d’origine allemande (Clèves) et parisien d’adoption, sont présentées au musée Carnavalet au sein d’une exposition montée chronologiquement – des années 1930 aux années 1950 – mais multi-thématique.

Le pavillon de la Presse sous la tour Eiffel, Paris, Exposition universelle de 1937, Collection Association Willy Maywald - (c) Association Willy Maywald/ADAGPSont ainsi couverts les milieux artistiques de Montparnasse des années 1930; les ballets d’avant-garde avec les portraits de celle qui deviendra la muse du photographe, Tatjana Barbakoff; l’Exposition universelle de Tatjana Barbakoff, danse asiatique, Paris, 1934-35, Collection musée Carnavalet - (c) Association Willy Maywald/ADAGP1937; ainsi qu’un sujet plus original: la recherche atomique au Collège de France.

Tamara de Lempicka dans son atelier, 7 rue Méchain, Paris XIVe, 1949, Collection Association Willy Maywald - (c) Association Willy Maywald/ADAGPPuis, les portraits d’artistes, tous plus connus les uns que les autres (Fernand Léger, Le Corbusier, Tamara de Lempicka), et surtout les photographies de mode qui ont fait la renommée de Willy Maywald, avec la superbe robe du soir de Robert Piguet (collection printemps-été 1938), prêtée par le musée Galliera.

Après avoir visité Paris en 1931, le jeune Willy n’a de cesse de convaincre ses parents de le laisser s’installer dans la capitale de la Bohème. Il parvient à ses fins dès 1932, et s’installe dans le quartier phare des artistes – Montparnasse avec ses célèbres cafés, le Dôme, la Coupole, le Sélect, la Rotonde, etc. Plus tard, il rencontre des personnalités extravagantes comme l’affichiste Cassandre ou le coiffeur Antoine, et d’autres plus sérieuses tel le physicien Frédéric Joliot-Curie.
Au milieu des années 1930, sa réputation fleurissant, Maywald fréquente le monde de la haute-couture – Schiaparelli, Heim, Chanel. Il rencontre Chrisitan Dior, alors modéliste de Robert Piguet.

C’est à ce moment là que se scelle son destin. Willy Maywald fournit les images de mode des célèbres magazines Harper’s Bazaar, Vogue, Vanity Fair, pour lesquels travaillent les grands photographes, respectivement le Baron de Meyer, Georges Hoyningen-Huene, Edward Steichen, et plus tard, Erwin Blumenfeld. Mais aywald reste surtout fidèle à l’héritage des oeuvres en noir et blanc chères à Brassaï.
En 1938, Robert Piguet lui commande un reportage pour sa nouvelle maison du Rond-Point des Champs-Elysées.
Un an plus tard, la galerie Berton, rue Bonaparte (sixième arrondissement parisien) expose ses portraits d’artistes et ses photographies de mode.

'La Péruvienne', modèle de Christian Dior au Palais-Royal, automne-hiver, Paris, 1949, Collection Association Willy Maywald - (c) Association Willy Maywald/ADAGPA la libération de Paris, Willy Maywald est l’un des premiers à descendre dans la rue pour photographier les mannequins en plein coeur de la ville (place de la Concorde, place Vendôme, Palais-Royal, etc.). Et, à partir de 1946, la mode devient son sujet de prédilection. Fleurons de sa carrière, ses photographies de haute-couture – il devient le photographe attitré de la maison Dior et immortalise la célèbre collection New Look – sont exposées dans la dernière salle, autour de douze flacons originaux de parfums C. Dior.

Paul Swan, danseur et acteur américain, Paris, 1933-36, Collection Association Willy Maywald - (c) Association Willy Maywald/ADAGPInfluencé par la modernité du Bauhaus (van de Velde, Gropius, le constructivisme, etc.), Maywald choisit de placer chaque modèle dans son environnement. Il travaille à la fois vite, de manière instinctive – « Tout ce que je fais est inconscient » -, tout en restant serein. Ses prises de vue sont élégantes, éprises de raffinement à l’image de son goût pour le luxe. Mais en aucun cas sont elles superficielles et sophistiquées. Maywald n’apprécie guère les effets de style, tout comme il sait rester discret et simple, malgré ses fréquentations. L’artiste ne s’approprie pas la renommée de ceux qu’il photographie avec son Rolleiflex (présenté dans l’exposition). Pas plus qu’il n’idéalise ou met à nu ses modèles. Afin de ne jamais les trahir.

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Une réponse à Sublimes photographies de Willy Maywald au coeur du Marais

  1. zapart dit :

    oui la vie est trés drole il y a plus de 20 ans j ai croisé ce photographe boheme trés amoureux de la vie j assistais a des reunions ou pleins d artistes se retrouvés a l atelier du 10 rue………….
    j ai comme mémoire des longues heures d ecoute sur l art de la photo et les aventures de l atelier le livre qui ecrivait sur « les reflets du miroir brisés » a lire mais il n est quand allemand oui j aime willem il etait vraimant quelquun de bien il me manque
    pensee a l artiste
    merci pour cette expo et a Jutta Niemann qui doit faire un travail de titan

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