La photographie française existe…

… Je l’ai rencontrée (Jean-Luc Monterosso)

Jusqu’au 20 mai 2018

Catalogue de l’exposition : 

Maison européenne de la photographie, 5/7 rue de Fourcy, Paris 4e

Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison européenne de la photographie, présente sa dernière exposition. Il a choisi pour thème la photographie française. « J’ai eu la chance de la rencontrer et, même, parfois, le bonheur de l’accompagner ».

« Aujourd’hui, je ressens un besoin impérieux : celui de transmettre. Transmettre dans nostalgie du passé, sans remords pour le présent et, m’inspirant d’une célèbre phrase de Jaurès, transmettre avec une confiance inébranlable dans l’avenir », confie-t-il, ému.

Sur deux étages du bâtiment, il choisit des photographes français qu’il a soutenu tout au long de ses années à la MEP, dont il est le fondateur. Il présente des artistes qui avaient trente ans, comme lui, à l’époque de la gestation du projet de la MEP.

Jean-Luc Monterosso explique qu’il s’agit de sa réponse tardive au commissaire du MoMA, John Szarkowski, qui lui affirmait trente ans plus tôt que la photographie française n’existait pas. De fait, elle était en devenir. Car aujourd’hui, François-Marie Banier, Bruno Barbey, Martine Barrat, Valérie Belin, Philippe Bordas, Stéphane Couturier, Marie-Laure Decker, Raymond Depardon, Françoise Huguier, Dominique Issermann, JR, Pascal Kern, Charles Matton, ORLAN, Mahieu Pernot, Pierre & Gilles, Bernard Plossu, Philippe Ramette, Bettina Rheims, Sophie Ristelhueber, Denis Roche, Gérard Rondeau, Patrick Tosani, pour ne pas tous les citer, sont bel et bien des pointures internationales.

Cette exposition m’a fait penser à une compilation de best-of de la photographie française. S’il y a des manques (Lartigue, Doisneau, Cartier-Bresson, Riboud, Izis, Ronis), on ne peut qu’admirer sa sélection, toute subjective qu’elle soit, et sa reconnaissance faite aux artistes femmes.

A voir également au niveau -1 : les photographies de femmes – encore !-  d’Olivia Gay, sur le mode slow motion : l’artiste s’accorde sept ans pour chaque cycle, pour prendre le temps de créer du lien, pénétrer des mondes occultés par les médias (ouvrières, caissières de supermarchés, domestiques, dentellières de Calais) – « ces oubliées de l’art contemporain » (Karen Pfrunder, commissaire de l’exposition), à qui l’artiste, par l’acte photographique, revalorise l’existence.

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