Mary Cassatt

Une impressionniste américaine à Paris

Jusqu’au 23 juillet 2018

[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MARY-CASSATT-UNE-IMPRESSIONNISTE-MCASS.htm]

Catalogue de l’exposition :

Musée Jacquemart-André, 158 boulevard Haussmann, Paris 8e

Le musée Jacquemart-André présente la seule peintre américaine à avoir exposé avec le groupe des Impressionnistes à Paris, Mary Cassatt (1844-1926). Elle était considérée de son vivant comme la plus grande artiste américaine.

Le parcours réunit une cinquantaine de prêts en provenance des grands musées américains (National Gallery of Art de Washington, Metropolitan Museum of Art de New York, Museum of Fine Arts de Boston, Philadelphia Museum of Art, Terra Foundation de Chicago) et européens, pour offrir la monographie d’une femme moderne, pleinement consciente d’être une Américaine à Paris.

Issue d’une riche famille de banquiers américains d’origine française, Mary Cassatt a séjourné quelques années en France durant son enfance (1850/55). De retour aux Etats-Unis, elle entreprend des études à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts, Philadelphie (1860/65), avant de revenir s’installer définitivement à Paris. Mais l’artiste ne cessera de naviguer entre les deux continents.

Repérée par Degas au Salon de 1874 pour son Ida, elle expose régulièrement aux côtés du groupe d’avant-garde. Paul Durand-Ruel deviendra son marchand à partir de la 6e exposition des Impressionnistes (1881). Il est à l’origine de la première grande exposition d’oeuvres impressionnistes à New York en 1886, dont il inclut deux oeuvres de Cassatt. C’est également lui qui organise sa première exposition monographique Outre-Atlantique en 1895.

Mary Cassatt excelle dans l’art du portrait – l’essentiel des toiles présentées dans l’exposition – et modernise le sujet traditionnel de la mère à l’enfant, qu’elle explore sans relâche. Elle sera reconnue en France comme une peintre des « Madones modernes ». L’artiste accorde beaucoup d’importance à l’harmonie entre la tenue des enfants ou la chair de leur peau à celle ou de leur mère.

« La vie et l’oeuvre de Mary Cassatt sont marquées par la dualité », commente Pierre Curie (conservateur en chef du patrimoine), co-commissaire de l’exposition. « Américaine, elle vit plus de 60 ans en France ; formée à la peinture académique, elle embrasse le nouveau style impressionniste ; n’ayant jamais eu d’enfants, elle décline le thème de la maternité avec une justesse inégalée ; féministe, elle s’impose sur une scène artistique essentiellement masculine ».

A partir de la Première Guerre mondiale, l’artiste perd progressivement la vue ; elle est contrainte d’arrêter de peindre. Elle meurt à l’âge de 82 ans. Sept expositions commémoratives ont lieu à Paris et aux Etats-Unis.

L’exposition invite à redécouvrir une artiste connue de son temps et quelque peu oubliée par la postérité en France, éclipsée par ses contemporains, tels Monet, Renoir ou Degas, son grand ami et dont on retrouve l’influence dans son oeuvre. Plus que ses huiles, ses pastels (Bébé dans son landau, vers 1880/81 ; Fillette au chapeau bleu, vers 1911) et ses gravures inspirées des estampes japonaises, m’ont parus particulièrement audacieux. Pour moi, son côté américain se révèle moins dans ses recherches expérimentales (lequel des artistes vivant en France à son époque ne l’était-il pas ?) que dans sa propension à accorder les teintes des tenues/ de la chair des enfants à celle de leur mère !

 

 

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