L’Afrique des Routes

Nouveau regard sur l’Histoire de l’Afrique

Jusqu’au 12 novembre 2017

[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-BILLET-JUMELE-QUAI-BRANLY-PICAJ.htm#/calendrier/]

Pour acheter le catalogue de l’exposition : 

Musée du quai Branly-Jacques Chirac, Mezzanine Ouest, quai Branly, Paris 7e

Du cinquième millénaire avant notre ère à nos jours, l’Afrique a été une terre d’échanges, intra-continentaux et extra-continentaux. Le musée du quai Branly-Jacques Chirac souhaite apporter au public un autre regard sur cette terre ancestrale, qui a fourni au monde entier bien plus que sa force de travail et ses matières premières.

Selon les experts, le public occidental considère l’Afrique comme un continent refermé sur lui-même. Catherine Coquery-Vidrovitch, (historienne de l’Afrique et professeure émérite à l’Université Paris-Diderot – Paris 7), commissaire de l’exposition, entend tordre le cou à ce cliché  : « L’Afrique n’est pas un continent sans Histoire ! Les Africains n’ont jamais vécu dans l’isolement. Longtemps ignorés, les échanges panafricians et extra-africains ont débuté voici des millénaires, bien avant l’arrivée des premiers navires portugais au 15e siècle, la colonisation et les indépendances ».

Les routes – fluviales, terrestres ou maritimes – ont permis la circulation et le contact des hommes, des matériaux (or, cuivre, ivoire, notamment) et des oeuvres. En témoignent près de 300 sculptures, pièces d’orfèvrerie ou d’ivoire, peintures, tissus, masques et autres objets présentés dans l’exposition. De l’art rupestre du Sahara aux porcelaines chinoises de Madagascar, des cultes et rituels candomblé d’Amérique du sud aux oeuvres contemporaines métissées du Nigérian Yinka Shonibare MBE (Most Excellent order of the British Empire), l’exposition dresse le panorama d’un continent au carrefour des mondes.

Personnellement, je ne comprends pas pourquoi, ni qui, pourrait penser que l’histoire de l’Afrique commencerait au contact des Européens. C’est donc l’affirmation de ce préjugé de la part des spécialistes qui m’a interloquée ! Mais peu importe finalement, le parcours de l’exposition prouve bien que les Africains se déplacent – à pied, à cheval, en dromadaire, en pirogue -, transmettent des connaissances, commercent, se font la guerre, comme leurs contemporains dans le reste du monde.

Même les plantes médicinales africaines ont circulé et contribué à l’avancée pharmacologique universelle ! Troublant également ce témoignage photographique d’un immigré clandestin pour rejoindre la France envers et contre tout. Ou encore la Tête de femme (1914) du Hongrois Joseph Csaky s’inspirant de la sculpture africaine.

Un parcours transversal qui offre à voir de multiples oeuvres originales. Une exposition tout public, idéale à découvrir pendant les vacances d’hiver, si vous ne partez pas à la montagne !

 

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