Before they pass away

Jimmy Nelson - Kazakh, Altantsogts, Bayan Olgii, MongoliaJimmy Nelson

Jusqu’au 4 septembre 2016

Livre d’art de l’exposition : 

Librairie-Galerie La Hune, Place Saint-Germain-des-Prés, Paris 6e
Entrée libre.

Le photographe anglais Jimmy Nelson expose à la La Hune son projet artistique autour de 35 communautés indigènes réparties aux quatre coins du monde. Leur seul point commun : leur résistance à la mondialisation.

Avec Before they pass away [Avant qu’ils ne disparaissent], Jimmy Nelson (né en 1967 à Sevenoaks, dans le Kent), immortalise les rites, coiffes, peintures corporelles et ornements de tribus qui ont conservé un lien originel avec la nature.

Jimmy Nelson - Maori, Taupo Village, North Island, New Zealand, 2011

Pendant trois ans, le photographe a parcouru l’Europe, l’Asie, l’Afrique – où il a grandi -, l’Amérique du Sud et l’Océanie pour entrer en contact avec des tribus indigènes généralement ignorées, en tout cas du grand public. Tels les Huli Wigmen de Papouasie-Nouvelle Guinée, les Tsaatan de Mongolie, les Karo d’Ethiopie ou encore les Himba de Namibie.

Cependant, le photographe a été critiqué par Stephen Corry, directeur de Survival International (mouvement international pour le droit des peuples tribaux). Ce dernier avant que J. Nelson a fait déshabiller les Indiens Waorani d’Equateur alors que selon S. Corry, ils portent des vêtements depuis au moins une génération.

D’autre part, Corry reproche à Nelson le titre de son oeuvre, arguant que les tribus indigènes ne disparaissent pas de mortalité naturelle comme le titre en anglais le laisse supposer mais sont détruites à cause de la brutalité des hommes, du vol de leur terre et de leurs ressources.

S’il faut donc prendre du recul par rapport à ces photographies grand format et ne pas les considérer comme un reportage à visée documentaire, on ne peut dénier la saisissante mise en scène qu’en fait le photographe. L’exposition se tient au premier étage de la librairie, dans un écrin lumineux – un white cube à l’opposé de la pénombre des musées ! – , accompagné de musique jazz comme il convient pour le quartier. Pour moi, cela a été une agréable occasion pour découvrir le réaménagement de cette légendaire librairie.

 

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