Peindre l’impossible

Edvard Munch, Neige fraîche sur l’avenue, 1906. Huile sur toile, 80 x 100 cm. Oslo, Munchmuseet / Photo © Munch Museum Hodler – Monet – Munch

Jusqu’au 22 janvier 2017

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Catalogue de l’exposition : 

Musée Marmottan Monet, 2 rue Louis-Boilly, Paris 16e

Le musée Marmottan Monet propose une confrontation inédite entre les oeuvres du Suisse Ferdinand Hodler (1853-1918), du Français Claude Monet (1840-1926) et du Norvégien Edvard Munch (1863-1944). S’ils ne se sont jamais rencontrés, les peintres développent des recherches convergentes.

L’histoire de l’art a classé Hodler, Monet et Munch dans des courants différents (impressionnisme, post-impressionnisme, symbolisme). Si Hodler et Munch se sont souvent penchés sur l’oeuvre de Monet, la réciproque n’est pas vérifiée. Mais l’exposition entend montrer que leurs toiles se répondent bien plus qu’on ne pourrait le croire.

Ferdinand Hodler, Le Lac de Thoune et la chaîne du Stockhorn, 1905. Huile sur toile, 80,5 x 90,5 cm. Collection Christoph Blocher

D’un point de vue historique, les trois artistes vivent dans un monde en pleine mutation, l’Europe d’avant et d’après la Première Guerre mondiale, traversée par des évolutions techniques, politiques et sociales. Tous les trois sont voyageurs. Monet part étudier les effets de neige en Norvège. Hodler grimpe les glaciers alpins. Munch traverse l’Europe du nord au sud.

Claude Monet, La Barque, 1887. Huile sur toile, 146 x 133 cm. Paris, Musée Marmottan Monet © The Bridgeman Art Library

Chacun de leur côté, ils expérimentent les séries pour « s’attaquer » aux motifs difficiles telles les variations atmosphériques. « J’ai repris encore des choses impossibles à faire : de l’eau avec de l’herbe qui ondule au fond… c’est admirable à voir, mais c’est à rendre fou de vouloir faire ça », écrit Monet à propos de La Barque (1887).
Idem pour Hodler qui revient sans cesse étudier l’horizon des Alpes, au-dessus de la mer de brouillard.
Et que dire de Munch, qui va jusqu’à s’aveugler pour représenter le soleil de face ?

Edvard Munch, Le Soleil, 1912. Huile sur toile, 123 x 176,5 cm. Oslo, Munchmuseet / Photo © Munch Museum

Le parcours présente une vingtaine d’oeuvres de chacun, comparant leurs tentatives pour peindre l’éclat éblouissant du soleil, la fausse blancheur de la neige, les variations infinies de la lumière sur l’eau. La thématique est convaincante, même si toutes les oeuvres ne se valent pas (Les Vagues de Munch ? L’étude des nuances de bleu semble bâclée !). Mais il est indéniable que le point commun des oeuvres présentées réside dans la volonté des artistes de confronter la peinture, dans ses simples atours colorés, à la diversité des éléments naturels.

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