La poésie au service de l’image

Henri Cartier-Bresson

Jusqu’au 9 juin 2014

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Centre Pompidou, Galerie 2, Niveau 6, Paris IV

 

 

Alors que l’on croyait tout connaître de Henri Cartier-Bresson (1908-2004), ou pour être plus juste, de savoir reconnaître instantanément ses images, le Centre Pompidou présente une nouvelle approche de l’artiste et de son oeuvre.

Chronologique, l’exposition se divise en trois phases. Ses années de formation, son attirance pour le dessin et la peinture avant de se lancer dans la photographie, sa fréquentation avec les surréalistes, ses premiers grands voyages (1926-1935). La seconde phase concerne son engagement politique, les années de guerre, l’expérience du cinéma (1936-1946). Enfin, la création de la coopérative Magnum Photos – ses images feront le tour du monde entier (funérailles de Gandhi, la « ruée vers l’or » des Chinois, la Russie après Staline, Cuba, les troubles de mai 1968) – jusqu’à  ses dernières oeuvres plus posées, plus intimes, teintées de la philosophie bouddhique (1947-1970).

Ma grande surprise a été de découvrir qu’Henri Cartier-Bresson, inévitablement associé à « l’instant décisif », construisait en fait patiemment ses compositions! Il remarquait un fonds intéressant pour ses lignes géométriques ou ses symboles et attendait patiemment qu’un enfant ou un adulte passe devant.

De sa fréquentation avec les surréalistes, il retient les motifs des objets empaquetés, des corps déformés, des rêveurs aux yeux clos. Mais surtout, il garde le goût du jeu, de l’inconscient, du plaisir de la déambulation urbaine et de la fulgurance.

En créant Magnum Photos avec Robert Capa, George Rodgern David Seymour et William Vandivert, il se plie aux contraintes du photo-reportage. Il doit passer à la couleur en dépit de son attachement au noir au blanc. Les plus grands magazines publient ses photos (Life, Holiday, Illustrated, Paris Match). Les motifs récurrents de ses image s’orientent autour des formes du corps dans la ville, des foules, des rapports entre l’homme et la machine, de la représentation du pouvoir dans l’espace public, des acteurs de la société de consommation.

H.C.B. abandonne le photo-reportage à partir de 1974 pour se consacrer au portrait et au paysage photographique. Il épouse en secondes noces Martine Franck, membre de Magnum Photos pendant 32 ans et fondatrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris.

Une relecture qui offre à voir une oeuvre multiple et un artiste bien plus complexe que l’on ne soupçonnait.

 

 

 

 

 

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