Guernica

L’histoire de Guernica

Jusqu’au 29 juillet 2018

[fnac:http://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-BILLET-MUSEE-ET-EXPOSITIONS-PIGUE.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée Picasso Paris, 5 rue de Thorigny, Paris 3e

Pour célébrer les 80 ans de la création de Guernica par Pablo Picasso, le musée Picasso Paris retrace l’histoire d’un des tableaux du XXe siècle les plus connus au monde. Pourtant, vous ne le verrez pas, car il n’est plus déplacé depuis qu’il a rejoint l’Espagne en 1981…

Peint en 1937, lors de la guerre civile espagnole (1936-1939) qui oppose les républicains aux franquistes, Guernica constitue une oeuvre politique engagée qui fait la synthèse des recherches plastiques du peintre et devient l’icône de la résistance populaire, un symbole de paix et de lutte contre les barbaries.

Exposée à New York avant de rejoindre définitivement le Prado à Madrid (1981) puis le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia (1992), cette oeuvre au format monumental sera maintes fois reprise, commentée – notamment autour des figures du taureau et du cheval -, théorisée par les historiens de l’art et les artistes. De son côté, Picasso s’est refusé à en donner une lecture définitive.

 

Le parcours dévoile les nombreuses esquisses préparatoires. Des fresques de l’art catalan médiéval, des gravures de Goya, des représentations du massacre des Innocents (Rubens, Poussin), des corridas et Minotauromachies propres à l’univers picassien, des figures de la mère éplorée (pietà) dont les yeux prennent la forme de larmes pour un maximum d’expressivité. Jusqu’au choc qu’a constitué le bombardement de la ville basque de Guernika le 26 avril 1937. L’oeuvre finale, qui ne permet pas d’identifier précisément les civils afin de ne pas en faire une oeuvre de pure propagande, est réalisée entre le 1er mai et le 4 juin 1937, sous le regard de Dora Maar, dans l’atelier du 7, rue des Grands-Augustins (Paris, 6e).

La seconde partie de l’exposition relate la postérité de Guernica, dont la puissance est à relier au contexte politique et littéraire dans lesquels elle a été exposée : Pavillon de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937, reproduction dans les Cahiers d’art tenus par Christian Zervos, soutien de Paul Eluard. L’oeuvre a servi d’image fédératrice pour les milieux artistiques espagnols anti-franquistes. Son aura se poursuit jusqu’à nos jours avec des artistes comme Robert Longo, Art & Language, Damien Deroubaix, Tatjana Doll qui la réinterprètent.

Même sans l’intéressée principale, l’exposition reste intéressante car richement documentée. J’ai pris plaisir à redécouvrir cette oeuvre qui fascine par la puissance expressive de ses figures.

 

 

 

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