Du lab au dancefloor

Ben Klock, Weather Winter Festival ® Jacob KhristElectroSound

Jusqu’au 3 octobre 2016

Catalogue de l’exposition : 

Espace Fondation EDF, 6 rue Récamier, Paris 7e, Entrée libre

L’Espace Fondation EDF poursuit ses expositions expérimentales et interactives. Cette fois-ci nous est contée l’histoire de la musique électronique, à travers les machines et l’innovation technologique qui ont permis son développement.

Selon Jean-Louis Frechin, co-commissaire de l’exposition (fondateur de NoDesign.net), exposer la musique s’appelle un concert. Ce qui est compliqué dans un petit espace (450m2) comme l’Espace Fondation EDF. Avec son confrère scientifique Jean-Yves Leloup (artiste et designer sonore), il a donc pris le parti de mettre en avant le contexte et les conditions de création de ce que l’on nomme « l’électro », la « house » ou encore la « techno ».

Daphne Oram, pionnière de la musique électronique

« Sans les instruments numériques dans les années 80, l’ordinateur dans les années 90, les choses ne se seraient pas passées », explique J.-L. Frechin. « La musique n’est que la conséquence de révolutions qui sont plus grandes qu’elle ».

Rassurez-vous, nous entendons quand même de la musique dans l’exposition ! En particulier au sous-sol, appelé pour l’occasion « Boombox » : espace de danse avec lampe disco et lieu d’écoute où J.-Y. Leloup a compilé 100 morceaux, que l’on peut changer en tournant une platine comme on le ferait avec la molette d’un iPod.

Le rez-de-chaussée présente les cinq grandes époques qui ont vu naître la musique électronique, lorsque l’électricité et l’électronique ont investi le champ musical. « Il y a l’époque des fondations jusqu’en 1968, celle du rock progressif, les nouveaux instruments avec la deuxième génération de machines japonaises comme le DX7, l’arrivée des ordinateurs puis l’époque numérique actuelle », résume J.-L. Frechin. Chaque époque est représentée par des instruments et illustrée par des archives photographies ou des pochettes de disques.

Le synthétiseur Moog d’Etienne Jaumet ® Jacob Khrist

Le premier étage – la partie « lab » expérimentale – propose de manipuler synthétiseur (dont le légendaire Moog), séquenceur (présenté sous la forme d’une installation audiovisuelle interactive permettant de jouer à l’aide de son smartphone), boîte à rythmes (Roland TR-808),  vocodeur, de participer à des compositions électro collectives ou encore de jouer avec des installations innovantes. Telles ces gelées sonores, réalisées à partir de colorants alimentaires, sel, et agar agar. Chaque gelée émet un bruit musical, très surprenant et ludique !

Le mot de la fin reviendra à Jean-Louis Frechin – intarissable sur son sujet ! – « La musique est plus qu’un plaisir du week-end, c’est un modèle de création, d’innovation, d’invention. […] Au-delà du lien affectif que l’on entretient avec la musique, c’est un morceau de vie, une façon d’aborder le monde par les industries créatives. […] C’est aussi une histoire de passion, et sans passion, on ne peut rien faire dans la vie ».

Une expo pour s’enrichir musicalement, que l’on aime la musique électronique ou pas !

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