Dolce Vita ?

Alberto Gerardi (1889-1965). Porte fleurs, 1920. Métal, fer forgé et verre © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt © D.R.Du Liberty au design italien, 1900-1940

Jusqu’au 13 septembre 2015

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Visites-guidees-VISITE-GUID-E-DOLCE-VITA–MUS-E-VGDOL.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Musée d’Orsay, 1 rue de la Légion-d’Honneur, Paris VII

Le musée d’Orsay présente une exposition sur une période artistique féconde en Italie au début du XXe siècle. Dans le pays nouvellement unifié (1871), artisans et artistes s’unissent, créant « le style italien ». Et réunissent par là-même les conditions idéales pour donner naissance au design moderne.

En Europe, le début du XXe siècle se caractérise par le développement de l’Art Nouveau, appelé dans sa version italienne « style Liberty » ou « floréal ». Il s’affirme notamment lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Turin en 1902, à travers les oeuvres de Carlo Bugatti, Galileo Chini, Eugenio Quarti, Ernesto Basile et Carlo Zen. Ces artistes affirment un goût commun pour les lignes sinueuses, inspirées des formes de la nature.

Carlo Bugatti (1856-1940). Chaise, 1902. Bois gainé de parchemin, rehauts peints et dorés, cuivre estampé © Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Si le style Liberty est désormais recherché par la nouvelle classe bourgeoise, il est bientôt confronté à un mouvement avant-gardiste qui refuse toute référence au passé : le Futurisme. Fondé dès 1909 par Filippo Tommaso Marinetti, ce nouveau mouvement ne commence à imprégner les arts décoratifs qu’après la Première Guerre mondiale, durant la période dite de « Second Futurisme ».

En 1915, Giacomo Balla et Fortunato Depero signent le manifeste Reconstruction futuriste de l’univers, pour étendre l’esthétique du Futurisme à une multitude d’objets d’art décoratif et d’usage quotidien : meubles, vêtements, tapisseries jouets.

Après cette saison avant-gardiste, l’Europe connaît – avec le spectre de la Grande Guerre – un rappel à l’ordre. Il se décline en Italie sous diverses formes : Métaphysique de De Chirico et Savinio, Réalisme magique chez Felice Casorati. Citons également les céramiques de Gio Ponti et les premières créations en verre de Carlo Scarpa.

Ce retour au classicisme est d’ailleurs prôné par le Novecento, mouvement soutenu par Margherita Sarfatti et le régime fasciste. Qui accepte cependant les expérimentations modernistes des architectes réalistes Giuseppe Terragni, Mario Radice (auteurs de la Casa del Fascio à Côme) et des créateurs Albini, Baldessari, Figini et Pollini. Leur expérimentation avec de nouveaux matériaux marque le passage vers la production industrielle et le design moderne.

L’exposition présente des oeuvres extravagantes, des meubles de Carlo Bugatti aux chaises rouges de Marcello Piacentini, en passant par les créations décalées des Futuristes. Cette capacité d’invention qui parait sans limite et paradoxale – le pays court à la catastrophe sous le régime mussolinien (d’où le point d’interrogation dans le surtitre de l’exposition) – définit ce que l’on nomme encore aujourd’hui le style italien. Un style qui s’applique autant à l’art qu’au design et à la mode.

Une exposition à découvrir, en parfaite concomitance avec l’Exposition Universelle qui se tient à Milan !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *