Regards sur le XVIIIe siècle

Dalou

Jusqu’au 13 juillet 2013

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Musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir, Paris III, Entrée libre

 

Le Petit Palais présente actuellement les sculptures de Aimé-Jules Dalou (1838-1902). Mais je vous invite plutôt à découvrir ses oeuvres exposées au musée Cognacq-Jay, mises en regard de la collection permanente. Ses terres cuites et ses plâtres platinés ont mes yeux beaucoup plus de sensualité que ses bronzes. D’autre part, c’est l’occasion de découvrir ce musée charmant, situé dans un hôtel particulier du Marais. Enfin, l’entrée du musée ET de l’exposition sont gratuits!

 

Trente-cinq terres cuites, plâtres et quelques bronzes, issus du Petit Palais et du musée Carnavalet sont confrontés aux oeuvres  du XVIIIe siècle du musée Cognacq-Jay. L’exposition met en avant le jeu d’équilibre de l’artiste entre l’exaltation des hauts faits de la Révolution et la nostalgie des grâces de l’art rocaille.

D’une famille parisienne modeste, « communard » en 1871, ce qui lui vaut de s’exiler à Londres jusqu’en 1879, Aimé-Jules Dalou (1838-1902) commence sa carrière en France dans les années 1880. Artiste engagé, il se donne pour objectif de célébrer la République depuis ses origines : la Révolution.

Il rentre en France en 1879, à la faveur de l’amnistie des communards. La Ville de Paris lui commande son œuvre la plus célèbre, le Triomphe de la République, à l’esthétique révolutionnaire. Ce chef-d’œuvre, qui trône à présent au centre de la place de la Nation, est le premier d’une longue série de monuments publics conçus par Dalou pour la capitale.

Sa carrière est jalonnée de monuments ambitieux à la gloire des grands hommes, de Mirabeau répondant à Dreux-Brézé le 23 juin 1789 – un des épisodes fondateurs de la Révolution – au Monument à Hoche, dernière commande publique passée à l’artiste en 1900.

Pendant son exil à Londres et après son retour à Paris, Dalou réalise également de nombreuses œuvres intimistes. Pour celles-ci, il se tourne souvent vers un autre XVIIIe siècle, celui des grâces enfantines, des bacchanales et des intrigues d’alcôves. Ses portraits d’enfants, ses baigneuses et ses groupes mythologiques font écho aux créations de Boucher, Clodion ou Lemoyne.

Ses nus et ses femmes ne sont ni nymphes ni déesses, leur corps est déformé par leur acte (se pencher pour s’essuyer le pied par exemple, mettant en avant les bourrelets du ventre!). Mais les corps resplendissent de grâce et révèlent une beauté intemporelle, celle des instants du quotidien.

 

 

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