Daido Tokyo

Daido Moriyama, Tokyo Color, 2008-2015. Tirage chromogène. Courtesy of the artist / Daido Moriyama Photo FoundationDaido Moriyama

Jusqu’au 5 juin 2016

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-DAIDO-MORIYAMA—DAIDO-TOKYO-DAIDO.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail, Paris 14e

C’est l’un des photographes japonais contemporains les plus importants. La Fondation Cartier présente pour la première fois en France les photographies couleur de Daido Moriyama (né en 1938 à Ikeda, Osaka). Treize ans après avoir exposé ses célèbres clichés en noir et blanc.

Daido Tokyo rassemble une sélection de tirages les plus récents de l’artiste du quartier de Shinjuku, où il vit. L’exposition consacre également une petite salle à un diaporama spécialement conçu pour l’exposition d’images en noir et blanc (Dog and Mesh Tights).

Dog and Mesh Tights, 2014/15. Diaporama de 291 photographies noir et blanc, 25mn. (c) Daido Moriyama Photo Foundation

Dans la grande salle, ce qui frappe au premier abord, c’est le format des images et leur présentation entre des poteaux de béton, telles des affiches publicitaires. Non conformiste et autodidacte (Daido Moriyama a une formation de graphiste), l’artiste souhaitait sortir de la présentation conventionnelle des photographies (cerclées de cadre). Une manière également de faire correspondre la forme avec le fonds, puisque les images capturent des instants de vie urbaine.

Daido Moriyama, Tokyo Color, 2008-2015. Tirage chromogène. Courtesy of the artist / Daido Moriyama Photo Foundation

Le photographe sort chaque jour marcher avec son appareil compact et déclenche spontanément, sans regarder dans le viseur, à l’écoute de ce qu’il ressent, de l’énergie qui traverse sa ville. Pourquoi Shinjuku plutôt que Ginza, Ueno ou Asakusa (quartiers les plus connus des touristes) ? « Parce que c’est un quartier unique, et qu’il a conservé l’allure d’un gigantesque faubourg. C’est une boîte de Pandore débordant de mythes contemporains. Shinjuku s’affirme toujours comme un monstre aux couleurs franches, débordant de vie, parcouru de constants soubresauts », affirme l’artiste.

Pour cette exposition, l’artiste a surtout travaillé sur les combinaisons de photos que ce soit pour celles en couleur ou le diaporama en noir et blanc. Ce dernier comprend des photographies de neuf mois d’errance (juillet 2014 à mars 2015), tel un journal de bord, des villes qu’il a visitées : Tokyo, Hong Kong, Tapei, Arles, Houston et Los Angeles.

Dog and Mesh Tights, 2014/15. Diaporama de 291 photographies noir et blanc, 25mn (c) Daido Moriyama Photo Foundation

Pour Daido Moriyama, les photographies en noir et blanc – toujours capturées en couleur puis imprimées en noir et blanc ! – sont empreintes d’une charge onirique, abstraite et érotique ; elles expriment son monde intérieur. Tandis que celles en couleur évoquent la réalité, le monde qui l’entoure.

Il nous a été dit qu’une magnifique bande son de Toshihiro Oshima accompagne le diaporama mais il était coupé pendant la conférence de presse ! Je ne peux vous en dire plus à ce sujet. En revanche, concernant les photographies elles-mêmes, j’ai été subjuguée par leur force expressive, liée sans aucun doute à leur composition originale et à leur esthétique de l’instantané.

A voir également au sous-sol : la rétrospective consacrée à Fernell Franco et l’hommage que lui rend Oscar Munoz (beaucoup moins passionnant que le premier étage…).

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