Coluche

Coluche, le 20 février 1986, au Parlement européen (c) Dominique Gutekunst / GAMMA RAPHO« C’est l’histoire d’un mec… »

Jusqu’au 7 janvier 2017

Entrée libre

Catalogue de l’exposition : 

Hôtel de Ville, Salle Saint-Jean, Paris 4e

A l’occasion du 30e anniversaire de la disparition de Coluche, emporté par un « putain de camion » (Renaud), l’Hôtel de Ville lui consacre une exposition. Afin de découvrir qui se cache derrière la personnalité historique préférée des Français (classée 4e derrière Napoléon, Charles de Gaulle, Jeanne d’Arc et devant Louis XIV).

Le public connaît de lui ses blagues – « Plus il y a de fous, moins il y a de riz » ; « Un pour tous, tous pourris ! », « En voilà une idée qu’elle est bonne ! », etc. -, sa salopette à rayures et ses godillots jaunes, son nez rouge et sa campagne pour l’élection présidentielle de 1981, sa générosité et ses Restaurants du Coeur, sa carrière d’acteur (L’Aile ou la Cuisse de Claude Zidi, avec Louis de Funès, 1976), son César du meilleur acteur pour Tchao Pantin (1984).

Coluche (c) André Perlstein. Collection privée

Mais au-delà de sa carrière prolifique d’humoriste (Café de la Gare, Bobino, Olympia), d’animateur d’émissions radio (« On n’est pas là pour se faire engueuler sur Europe 1, de 1978 à 1979, puis « Y’en aura pour tout le monde » de 1985 à 1986), quel homme se cache derrière le nom de Michel-Gérard-Joseph Colucci (né à Paris dans le 14e) ?

Le parcours revient ainsi sur :

* Son enfance difficile. Il perd son père à l’âge de trois ans et sa mère a du mal à joindre les deux bouts en tant qu’employée de fleuriste (« Quand j’étais petit à la maison, le plus dur c’était la fin du mois, surtout les 30 derniers jours »).

* Sa générosité envers les plus démunis et sa bande de copains – pour le 10e anniversaire du café de la Gare, il invite ses partenaires au restaurant étoilé Les Trois gros, à Roanne (addition de 68.000 FF, soit près de 12.973€). Chez lui, la table est toujours mise pour sa bande de copains et les jolies filles (« Chacun a son rond de serviette. Je ne peux pas me passer de mes copains, c’est vital ! »).

Coluche, candidate à la présidence de la République française, 1981 (c) Patrick ullmann / Roger - Viollet

* Sa déception de ne pas pouvoir faire valoir son idée de la démocratie (« La dictature c’est ‘ferme ta gueule’. La démocratie c’est ’cause toujours' »). On lui a refusé les émissions de divertissement télévisé sous prétexte qu’il était en campagne électorale. Mais il n’a pas non plus eu accès aux émissions politiques car considéré comme un clown. Il s’est alors tourné vers la création des Restos du coeur en 1985 (« Quand je me suis présenté, j’ai fait peur aux hommes politiques : quand j’ai fait les Restos, je leur ai fait honte. ») pour nourrir les plus démunis.

Le parcours est complété par ses autres passions : la musique, les déguisements, les voitures et sa moto (il bat le record du monde du km lancé à 252,087 km/h au circuit de Nardo en Italie).

Emotions, rires, souvenirs… Une exposition dont on ressort le sourire aux lèvres.

 

 

 

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