Art et changement climatique

Carbon 12

Jusqu’au 16 septembre 2012

[amazon_link id= »2757205420″ target= »_blank » container= » » container_class= » » ]ACHETER LE CATALOGUE D’EXPOSITION[/amazon_link]

Espace Fondation EDF, 6 rue Récamier, Paris VII, Entrée libre

 

Elément fondamental de la vie – notre corps en contient 18% – le carbone détermine notre avenir climatique. Son dioxyde est en effet responsable de l’augmentation des gaz à effet de serre. L’Espace Fondation EDF fait le point sur l’avancée des recherches scientifiques en la matière, transcrites plastiquement par des artistes. Afin de renouveler l’intérêt du public, à l’heure où le Grenelle de l’Environnement semble tomber aux oubliettes…

« Carbon 12 » met en avant une collaboration inédite entre scientifiques et artistes – le carbone/charbon de bois a été le premier matériau dont se sont servis les artistes pour dessiner (cf. les grottes Chauvet) – sous la houlette du britannique David Buckland, fondateur de Cape Farewell. Ce projet a mené depuis douze ans sept expéditions dans le Haut-Arctique à bord de la goélette Noorderlicht, deux autres dans les Andes/Amazonie, et dans les îles Hébrides (Écosse). Chaque expédition réunit artistes et climatologues internationaux et s’intéresse aux incidences sur le climat des activités anthropogènes.

Evoquant la mer, la terre et l’air, les œuvres présentées dans cette exposition illustrent la complexité du changement climatique.

L’acidification des océans

La représentation d’une falaise en craie et une vidéo de David Buckland témoignent de ses recherches avec Debora Iglesias-Rodriguez (National Oceanography Centre, GB) sur le rôle des coccolithophores de l’Arctique dans l’absorption du carbone et l’acidification des océans.

Les technologies de l’énergie marine

A l’aide de dessins, la britannique Annie Cattrell reformule les recherches sur le rôle des océans dans la production d’énergie, l’utilisation de la houle et le fonctionnement de turbines sous-marines menées par Mark C. Bell (ICIT/Herriot- Watt University, Écosse) et Simon Boxall (National Oceanography Centre, GB).

La « volatilité atmosphérique »

Catastrophe domestique n° 3: Planète Terre du duo HeHe (Heiko Hansen et Helen Evens) recrée une atmosphère polluée en miniature placée sur une mappemonde. Artificielle et colorée, animée d’un mouvement lent et constant, cette atmosphère fait écho aux recherches sur la dynamique des fluides de Jean-Marc Chomaz (CNRS, Laboratoire LadHyX, Paris).

Les atteintes à la biodiversité des forêts

Lucy + Jorge Orta, en résonance avec les travaux du Pr Yadvinder Malhi (Environnemental Change Institute d’Oxford), présentent un mur de photographies de fleurs, retravaillées numériquement, prises lors de leur expédition en Amazonie péruvienne (2009). Trois vitrines de sculptures moulées soulignent l’importance – en tant que piège à carbone – de la biodiversité amazonienne pour l’équilibre de la planète.

La pollution marine

Une série de photographies et une vidéo de l’américaine Erika Blumenfeld qui a travaillé auprès de Michael Latz (chercheur en bioluminescence marine, Scripps Institution of Oceanography, Californie) éclairent le rôle  – à hauteur de 50% – du phytoplancton dans le cycle du renouvellement de l’oxygène.

 

Une exposition à portée plus pédagogique qu’esthétique. Bien que les vidéos ne soient pas habituellement mon médium préféré, elles sont ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans l’exposition. J’ai aussi apprécié les reproductions de fossile en porcelaine de Lucy + Jorge Orta sur lesquelles sont représentés des fleurs et des papillons d’Amazonie, de part leur portée symbolique et artistique. Les autres oeuvres se distinguent plus par leur valeur scientifique que plastique.

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *