L’art du bronze antique

Bronzes de la Chine impériale – Du Xe au XIXe siècle

Jusqu’au 19 janvier 2014

[amazon_link id= »275960182X » target= »_blank » container= » » container_class= » » ]ACHETER LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION[/amazon_link]

Musée Cernuschi, 7 avenue Vélasquez, Paris VIII

 

Le musée Cernuschi possède la plus importante collection de bronzes chinois des époques Song à Qing. Fort de ses mille pièces, il en présente aujourd’hui une sélection centrée sur les objets rituels.

 

Depuis les premières dynasties, le bronze revêt un caractère sacré. Sous les Song (960-1279), les objets en bronze entrent dans les collections impériales afin de remettre à l’honneur des rites antiques, célébrant des Ancêtres impériaux ou des dieux liés au Ciel et à la Terre.

Les lettrés se mettent avec engouement à déchiffrer les inscriptions sur les vases antiques, activité qui est élevée au même rang que la peinture et la calligraphie. Lü Dalin rédige le Catalogue illustré pour étudier l’Antiquité (1092) et Wang Fu, le Catalogue illustré des Antiquités (1125).

Les motifs et les formes de ces vases ancestraux sont ensuite reproduits sur les ustensiles d’usage quotidien (vases pour les boissons fermentées ou les fleurs), les objets de lettrés – ses quatre « trésors » sont le pinceau, l’encre, le papier et la pierre d’encre -, ou de culte (brûle-parfum, boîte à encens, récipients pour les offrandes).

Le bronze (en chinois huangtong ou qingtong) est un alliage de cuivre et d’étain, parfois additionné de plomb. On trouve aussi du laiton (baitong) – un alliage de cuivre et de zinc – dans des vase décorés d’incrustation d’or et d’argent, à partir de la fin des Ming (1368-1644) et sous la dynastie des Qing (1644-1911).

L’exposition, dont les objets proviennent de la collection réunie par Henri Cernuschi (1821-1896) lors de son séjour en Chine (Shanghai, Yangzhou, Pékin)  début 1872, présentent les différents vases servant aux offrandes et aux sacrifices.

Elle évoque ensuite l’origine des couleurs des bronze : patine brune dite « couleur de marmite » ; patine verte liée à l’oxydation du cuivre, reproduite sous les Song en utilisant des pigments (malachite, cuprite, azurite), fixés à l’aide de laque ; patine noire, la plus estimée, car relevant d’un objet qui a été transmis de génération en génération.

Les objets en bronze deviennent ainsi l’allégorie d’une période antique vénérée. Ce symbole d’éternité est souvent associé aux animaux mythiques de la culture chinoise : dragon, phénix, lion unicorne. Dans la salle consacrée aux bestiaires fantastiques, le visiter (jeune ou pas!) est invité à toucher les bronzes. L’exposition se veut familiale, avec des objets à portée de regard des enfants (à partir de cinq ans). Tiens, justement, ce sont les vacances scolaires !

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *