« Chef-d’oeuvre du génie africain »

Nigeria – Arts de la vallée de la Bénoué

Jusqu’au 27 janvier 2013

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Musée du quai Branly, Paris VII

 

 

Jacques Kerchache (1942-2001) possédait une statue caractéristique de la vallée du Bénoué qu’il qualifiait de « chef-d’oeuvre du génie africain ». Elle est exposée aujourd’hui au musée du quai Branly, dont il a été l’initiateur, aux côtés de pièces rares représentatives de l’art de chacune des régions du Nigeria qui bordent la Bénoué.

Affluent le plus important du Niger, la Bénoué traverse le centre du Nigeria le long de ses 1050km. Plus de vingt-cinq groupes ethniques sont recensés sur ses rives dont les Idoma, Tiv et Jukun dans la basse Bénoué ; les Mumuye et Chamba dans la moyenne Bénoué ; les Cham-Mwana, les Bana et les Yungur dans la haute Bénoué.

Les premières références aux arts de la Bénoué remontent au XIXe siècle, cités par des voyageurs et militaires européens. Ils intègrent les collections des musées européens entre 1890 et 1930. Pour autant, il est difficile de les cataloguer tant la rivière favorise la communication et la mobilité des ethnies… autant que des envahisseurs. Les Peuls musulmans ont ainsi imposé, dès la fin du XVIIIe siècle, aux populations du nord de la région une fuite vers le sud, emportant avec eux leurs trésors rituels.

Si les fonctionnalités de la statuaire de la Bénoué restent similaires tout au long du fleuve – protéger la santé des femmes et des enfants, invoquer la pluie pour les cultures, communiquer avec les esprits ancestraux – elle prend des formes variées selon la localisation des peuples.

Les objets de la basse Bénoué regroupent surtout des maternités en bois représentées avec un ou plusieurs enfants, des masques portés lors des cérémonies guerrières ou incarnant l’autorité d’un chef de village. La moyenne Bénoué concentre le travail du fer (masques) tandis que la haute Bénoué favorise l’argile (récipients de protection contre les esprits).

Enigmatiques, puissantes, ces quelque 150 sculptures et masques témoignent d’un héritage artistique majeur de l’Afrique subsaharienne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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