New York, San Francisco, Paris

John Cohen. Robert Frank, Alfred Leslie, Gregory Corso, 1959. Épreuve gélatino-argentique © John Cohen photo © Courtesy L. Parker Stephenson Photographs, new YorkBeat Generation

Jusqu’au 3 octobre 2016

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Musee—Exposition-BILLET-MUSEE—EXPOSITIONS-PIDOU.htm]

Catalogue de l’exposition : 

Centre Pompidou, Galerie 1, Niveau 6, Paris 4e

Le Centre Pompidou consacre une rétrospective à la Beat Generation. Mouvement littéraire et artistique qui a dominé la culture occidentale, de New York à Los Angeles, de Paris à Tanger, de la fin des années 1940 à la fin des années 1960.

La Beat Generation émerge aux premiers jours de la guerre froide, scandalisant l’Amérique puritaine et maccarthyste. Elle annonce la libération culturelle, sexuelle, et le changement de mode de vie de la jeunesse des années 1960.

Le mouvement naît de la rencontre entre William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac, à la Columbia University, New York, en 1944. Le mouvement se déplace ensuite sur la côte Ouest et se développe à San Francisco autour de la librairie de Lawrence Ferlinghetti, la maison d’édition City Lights, et la Six Gallery. Où Allen Ginsberg lit le 7 octobre 1955 son poème Howl, qui donne lieu à un procès pour obscénité. Mais permet de mettre les poètes beat (dont Philip Lamantia et Michael McClure) sous les feux de la rampe.

Brion Gysin. Calligraphie, 1960. Encre de Chine sur papier marouflé sur toile © Galerie de France © Jonathan Greet / Archives Galerie de France

Entre 1957 et 1963, Paris devient un foyer essentiel du mouvement. W. Burroughs y compose Naked Lunch, Antony Balch développe sa technique du cut-up, Brion Gysin invente sa Dreamachine. Ils logent au Beat Hotel, 9 rue Gît-le-Coeur, Paris 6e, QG du Paris polyglotte d’après-guerre et laboratoire pour les expérimentations visuelles et sonores.

C’est précisément cette volonté de bricoler qui caractérise le mouvement Beat, en particulier avec les techniques de reproductibilité : machines à écrire – dont plusieurs modèles sont exposés -, enregistreurs puis magnétophones à bande, phonographes, imprimantes primitives, appareils photo, caméras.

La photographie n’est pas en reste. Séries de Robert Frank (The Americans, From the bus), portraits d’A. Ginsberg, W. Burroughs, Harold Chapman qui tient la chronique du Beat Hotel entre 1958 et 1963. Ou encore de John Cohen pris sur le tournage de Pull My Daisy (1958) – film  tourné par Robert Franck et Albert Leslie sur une musique de David Amram, basé sur le poème conçu par Jack Kerouac, A. Ginsberg et Neal Cassady.
Quant au cinéma, il est représenté par Christopher MacLaine, Bruce Baillie, Antony Balch, Stan Brakhage, Ron Rice.

La Beat Generation a directement inspiré les mouvements de mai 1968, l’opposition à la guerre du Vietnam, les hippies de Berkeley, de Woodstock et du monde entier. Un mur est consacré aux Unes des magazines d’actualité de l’époque.

Jack Kerouac. On the Road (tapuscrit original), 1951. Papier calque © Estate of Anthony G. Sampatacacus and the Estate of Jan Kerouac © John Sampas, Executor, The Estate of Jack Kerouac

Le parcours met l’accent sur la « révolution » littéraire, présentant au coeur de l’exposition, le long rouleau de On The Road (1957) de Jack Kerouac. Les sections latérales sont consacrées aux connexions que la littérature entretient avec les arts plastiques. L’exposition n’occupe pas beaucoup de salles mais requiert du temps pour regarder les extraits de films, les photographies, écouter la poésie orale. On découvre également les oeuvres graphiques et picturales de Jack Kerouac, sans grand intérêt à mon avis ! Mais le reste des oeuvres est fascinant grâce au degré d’originalité des expérimentations artistiques.

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