Moi, …

Auguste, Empereur de Rome…

Jusqu’au 13 juillet 2014

[fnac:http://plateforme.fnacspectacles.com/place-spectacle/manifestation/Exposition-MOI–AUGUSTE–EMPEREUR-DE-ROME—–AUGUS.htm]

Grand Palais, Entrée Clémenceau, Paris VIII

 

Pour célébrer le bimillénaire de la mort d’Auguste (63 av J.-C. – 14 ap J.-C.), fils adoptif de Jules César, le Grand Palais consacre une exposition au premier empereur romain de l’Histoire.

Chronologique puis thématique, l’exposition présente la grandeur et la gloire d’un homme d’Etat, qui était dans sa vie privée, selon l’érudit romain Suétone, humble et modeste.

Caius Octavius est né à Rome dans une famille issue de l’ordre équestre, importante mais peu connue. Sa mère est la nièce de Jules César, qui sans descendance légitime, adopte Octave dans son testament. Après l’assassinat de J. César, par Brutus et Cassius, Octave forme le second triumvirat – 17 ans après celui de César, Pompée et Crassus -, avec Lépide et Antoine. Le trio va se partager le pouvoir pendant dix ans, jusqu’à la célèbre bataille navale d’Actium. Octave, aidé d’Agrippa bat la flotte égyptienne commandée par Antoine, qui vivait auprès de Cléopâtre en Egypte, alors qu’il était marié avec Octavie, la soeur d’Octave.

Après cette ultime guerre, le règne d’Auguste se veut pacifique. Les arts sont sollicités pour rendre hommage au fondateur de cette nouvelle ère de paix. Les rinceaux végétaux se multiplient, la stature grecque est mise à l’honneur. Ainsi, les Cariatides du Forum crées par Auguste ré-interprètent celles de l’Erechtléion d’Athènes, la statue d’Auguste du type Prima Porta détourne celle di Doryphore de Polyclète. Parallèlement, de véritables originaux grecs sont importés.

En 27 avant J.-C., le Sénat attribue à Octave la qualité d’Augustus et lui accorde le pouvoir consulaire pour dix ans. Son nom devient Imperator Caesar Augustus. Sous couvert de principat, un régime impérial se met en place.

L’empereur réorganise Rome en profondeur. Il aime à dire qu’il l’avait trouvée de briques et l’a laissée de marbre. La ville se couvre de monuments publiques spectaculaires (temples de Mars Vengeur d’Apollon, de César divinisé, de Jupiter Tonnant au Capitole). Il fait emménager un troisième forum – coeur de la ville romaine, où justice et commerce se font. Il divise la ville en régions et quartiers, dont il confie la surveillance à des responsables parmi ses fidèles. Il mène des travaux d’urbanisme pour lutter contre le feu et les inondations (suite au déversement du Tibre).

Auguste initie une politique de diffusion de son image, très codifiée – jusqu’à la position de ses mèches de cheveux – à travers son empire afin de le consolider. Son effigie et celle de sa famille s’affiche partout, des pièces de monnaie aux camées, peintures, argenteries. Jusqu’aux statues monumentales qui jalonnent l’exposition.

Le parcours se clôt sur la célébration d’Auguste posthume : l’empereur apparaît désormais comme un dieu, en héros nu (statue colossale du théâtre d’Arles). Sa femme, Livie, devient la première prêtresse du culte impérial (statue de Livie en orante).

Cette exposition présente un intérêt historique plus qu’artistique. Les monuments impressionnent par leur grandeur, moins par leur raffinement.

A noter : l’oeuvre éphémère de Pierre Delavie, Neo, apposée à la façade du Grand Palais (côté avenue Winston Churchill) pendant la durée de l’exposition. Il propose un « mensonge urbain », créant un effet d’illusion avec les colonnes du Grand Palais.

 

 

 

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *