La femme au monocle

Andrée Putman, Ambassadrice du style
Sous la direction d’Eric Troncy, Skira Flammarion, 120p., 22,90€ [amazon_link id= »2081246341″ target= »_blank » ]ACHETEZ CE LIVRE SUR AMAZON.FR[/amazon_link]

Alors que l’exposition Andrée Putman à l’Hôtel de Ville de Paris bat son plein (prolongée jusqu’au 26 février 2011), Skira Flammarion publie sous la direction du commissaire de l’exposition, Eric Troncy, un livre d’art consacrée à la grande dame du design contemporain.


Architecte d’intérieur, Andrée Putman (née Aynard, en 1925) symbolise autant le design français que les icônes P. Starck ou les frères Bouroullec.

Reconnue dans le monde entier pour son style élégant et singulier, A. Putman compte parmi ses réalisations phares: l’hôtel Morgans sur Madison Avenue à New York (1984), la boutique Guerlain sur les Champs-Elysées (2005), l’intérieur du Concode (1994) ou les loges VIP du Stade de France (2008).

En produits design, on lui doit notamment des accessoires pour la maison pour l’enseigne Prisunic, la collection d’argenterie Vertigo pour Christofle (2000-2003), un seau à champagne pour Veuve Clicquot et une réédition du légendaire sac Steamer pour Louis Vuitton.

D’un point de vue plus artistique, citons le piano « Voie Lactée » dessiné pour Pleyel France  (2008), des décors pour le cinéaste Peter Greenaway,  l’aménagement des entrepôts Lainé pour le CAPC de Bordeaux (1990) et la rénovation du musée des Beaux-Arts de Rouen (1994).

Définissant son oeuvre, Andrée Putman confie: « Mes lieux sont simples, mais pas dépersonnalisés, sereins mais pas froids, séduisants mais pas opulents, doux mais pas nostalgiques, épurés mais pas restrictifs. […] J’aime les oppositions entre le simple et le précieux. Je suis toujours attirée par l’insolite. Au fond j’ai toujours cherché à réconcilier les matériaux pauvres et riches. C’est une idée anti-ghetto et anticonformiste sur l’aménagement de l’espace, sur la lumière et sur l’élégance dans le détail ; parfois l’humour s’y glisse ».

En 1995, celle qui se définit comme le « mouton noir » de sa famille par rapport au goût conventionnel bourgeois de ses aïeux, reçoit le grand prix national de la création industrielle.

Andrée Putman est également célèbre pour avoir remis au goût du jour les créations des designers des années 1930, tels Eileen Gray, Robert Mallet-Stevens, Mariano Fortuny, ou encore Jean-Michel Frank dont elle a réédité le mobilier.

Pour écouter l’interview donnée par sa  fille au sujet de l’exposition, cliquez ici.

Un excellent livre qui ne tend pas pour autant à se substituer à l’exposition, d’accès très facile avec beaucoup de projections, de films et de coupures de presse.

Taggé .Mettre en favori le Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *